03 avril 2018
Des chercheurs du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et leurs collaborateurs internationaux ont démontré l’importance de l’absorption du mercure, polluant atmosphérique, par la végétation. En comparant les données relevées pour ce composé au niveau de 50 stations de surveillance forestières, marines et urbaines, ils estiment que les feuilles des plantes séquestrent chaque année la moitié des émissions anthropiques globales (principalement par les industries) de mercure soit environ 1 000 tonnes. Ils démontrent aussi que, comme pour le CO2, les concentrations de mercure dans l’air fluctuent au cours des saisons avec des niveaux plus bas en été qu’en hiver. À l’automne, les litières de feuilles ayant séquestrées le mercure le transfèrent aux sols. Cette pompe biologique joue ainsi un rôle important dans le transfert du polluant présent sous forme de trace dans l’atmosphère vers les écosystèmes aquatiques où il s’accumule jusqu’à des niveaux élevés à l’intérieur des poissons. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Geoscience le 2 avril 2018.
Pour plus d’informations, un résumé rédigé par les chercheurs est disponible ici.
Les laboratoires français impliqués dans cette étude sont :
La station IPEV de surveillance atmosphérique sur l’île d’Amsterdam (France, Océan Indien). © Isabelle Jouvie.
Référence :
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Martin Jiskra l T (+41) 7 88 36 55 82 l martin.jiskra@get.obs-mip.fr ou martin.jiskra@unibas.ch (en Suisse)
Presse CNRS l Anaïs Culot l T 01 44 96 51 51 l presse@cnrs.fr