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Actualités ↦ Vers un renforcement coordonné de la recherche scientifique polaire : l’Institut polaire français rejoint l’Ifremer, et le CNRS anime la communauté scientifique.

11 juillet 2025

Vers un renforcement coordonné de la recherche scientifique polaire : l’Institut polaire français rejoint l’Ifremer, et le CNRS anime la communauté scientifique.

Vue du ciel de la station franco-italienne Concordia. Crédit : Gunther Lawers / Institut polaire français

Les régions polaires subissent des transformations rapides et inédites sous l’effet du dérèglement climatique et des autres impacts des activités humaines, avec des conséquences majeures sur les écosystèmes, les populations locales. Ces changements plus rapides qu’anticipés soulignent la nécessité d’intensifier la recherche pour mieux en comprendre la dynamique et les impacts.

Chaque année, plusieurs centaines de chercheuses et chercheurs bénéficient du soutien de l’Institut polaire pour rejoindre les stations de recherche polaires où ils effectuent des recherches inédites non seulement sur le climat, l’environnement terrestre et marin, la biodiversité, la géologie, mais aussi en astronomie, sismologie ou encore biologie humaine.

Successeur des expéditions polaires françaises de Paul-Émile Victor, l’Institut polaire français a, depuis sa création en 1992, mis en œuvre chaque année plus de 80 projets scientifiques. La recherche polaire française a un niveau d’excellence reconnu grâce au savoir-faire des équipes de l’Institut polaire, qui accueillent chercheuses et chercheurs dans 6 stations scientifiques de part et d’autre du globe : des stations Dumont d’Urville et Concordia (franco-italienne) en Antarctique à la station AWIPEV (franco-allemande) en Arctique sans oublier les trois stations de Port-aux-Français dans l’archipel de Kerguelen, Port-Alfred dans l’archipel de Crozet et Martin-de-Viviès sur l’île d’Amsterdam administrées par les Terres australes et antarctiques françaises, où l’Institut polaire assure également la maintenance et le ravitaillement d’une quarantaine de refuges et sites isolés.

Jean-Luc Moullet, directeur général de la recherche et de l’innovation du ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : « La recherche polaire française se distingue à l’échelle internationale par son excellence scientifique et sa diversité disciplinaire. Elle doit continuer à bénéficier d’infrastructures de recherche de qualité. C’est tout le sens des mesures qui ont été annoncées. Elles visent en premier lieu à renforcer la coordination de l’animation scientifique de la recherche polaire en affirmant le rôle du CNRS en la matière, en termes de prospective et de développement d’une vision programmatique pour la recherche polaire. Par ailleurs, s’agissant de l’IPEV, qui joue un rôle central de soutien à cette recherche polaire française d’excellence, il s’agit de renforcer sa pérennité en tant qu’opérateur logistique. Cela se traduit par un projet à trois étages :

  • Labelliser l’IPEV comme IR* de manière à reconnaitre l’importance nationale de cette infrastructure de recherche ;
  • Intégrer l’Ifremer en tant que direction dédiée de manière à bénéficier des synergies apportées par une organisation plus établie ;
  • Nommer un nouveau directeur qui aura la responsabilité de conduire ce projet ».

L’Institut polaire français sera rattaché à l’Ifremer sous la direction de David Renault

Le 11 juillet, lors de l’assemblée générale de l’Institut polaire, David Renault, professeur de l’Université de Rennes, a été nommé directeur. Déjà soutenu par le CNRS qui y affecte directement des moyens, l’Institut polaire sera, d’ici fin 2026 et à l’image de la Flotte océanographique française, labellisé très grande infrastructure de recherche (IR*) et intégré à l’Ifremer sous la forme d’une direction dédiée.

Pour que la France reste pionnière en termes de recherche dans et sur les mondes polaires

Acteur de premier plan dans la recherche sur les pôles, le CNRS a dévoilé le 9 juin, au nom de son agence de programme, la synthèse de la première prospective sur la recherche scientifique française aux pôles. Présenté lors de la troisième conférence des Nations unies pour l’océan (Unoc-3), à Nice, ce document marque un engagement ambitieux pour les années à venir et souligne le besoin de moyens renforcés pour la science dans et sur les mondes polaires.

Contacts presse


Ifremer : presse@ifremer.fr / 06 07 84 37 97 – 06 15 73 95 29

Institut polaire français : communication@ipev.fr / 02 98 05 76 75

CNRS :
presse@cnrs.fr / 01 44 96 46 06 (51 51)