24 avril 2018
Le Traité sur l’Antarctique constitue un exemple unique au monde de gouvernance internationale d’une région dédiée à la paix, à la science et à la protection de l’environnement. Né à l’issue de l’Année Géophysique internationale de 1957-1958, le Traité a ensuite été complété par divers instruments, dont son Protocole relatif à la protection de l’environnement, ou Protocole de Madrid : sans doute celui qui influence le plus les conditions d’accès et les activités menées au sud du 60e parallèle sud. Parmi les règles les plus connues du Protocole figure le moratoire sur l’exploitation des ressources minérales en Antarctique. La suspension de ce moratoire en 2048 a peu de chance d’aboutir, contrairement à ce qu’annoncent de nombreux médias. Mais le dérèglement climatique ou des activités comme le tourisme, non anticipés lors de la rédaction des documents fondateurs du Traité, demandent à être pris en compte dans l’élaboration des futures règles s’appliquant au continent blanc.