Etude de l’adaptation du fonctionnement cognitif en cours d’hivernage chez les hivernants des Terres Australes et Antarctiques Françaises
Cette étude a pour objectif l’analyse de l’adaptation du fonctionnement cognitif en cours d’hivernage chez des hivernants en Terre Adélie (Dumont d’Urville) et, si possible, comparer aux résultats de l’étude 1232 COG-IPEV-TAAF conduite dans les trois districts Australs : Crozet, Kerguelen et Amsterdam, des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).
Au cours de la période d’hivernage, de mars à novembre, les hivernants sont soumis à des conditions d’environnement extrême, qui peuvent être à l’origine de difficultés d’adaptation bien étudiées sur le plan psychologique c’est-à-dire essentiellement affectif : anxiété, troubles de l’humeur et/ou du comportement).
En revanche, les éventuelles difficultés d’adaptation cognitives (c’est-à-dire essentiellement qui concernent les capacités intellectuelles de gestion et de traitement de l’information, de communication, de planification et d’exécution) n’ont pas été étudiées au moyen des outils d’évaluation actuels.
L’étude concernera une population de Volontaires du Service Civique et d’Agents de la Réserve Naturelle chez lesquels les paramètres de base (test, ligne de base) seront recueillis après R1 (novembre 2021). Le retest (valeurs observées en cours d’hivernage) sera effectué en juillet 2023 pour pouvoir recueillir des données au pic du risque de troubles affectifs/cognitifs. Le retour à la baseline sera évalué en octobre 2022, en fin d’hivernage avant R0-2022. Un effectif de 20 sujets est attendu.
Chaque sujet sera son propre témoin. Les résultats de l’étude seront communiqués aux participants qui le souhaiteront.
Cette étude, dont les résultats sont extrapolables à de nombreuses situations d’isolement notamment en milieu professionnel, doit permettre de mettre en place des outils de détection précoce des alertes et d’accompagnement des hivernants à risque élevé de constituer un Syndrome mental d’hivernage, ainsi que d’actualiser les critères de sélection des hivernants afin de minimiser ce risque.
Entraînement de secours à la station Dumont d’Urville en Antarctique, photo de Serge Begon