Déterminants biotiques et abiotiques de la dynamique des populations de chats de la Grande Terre de l’archipel des Kerguelen
L’objectif est de comprendre différents aspects de l’intégration du chat dans l’écosystème de la Grande Terre (île principale de l’archipel des Kerguelen), en combinant des approches empiriques et théoriques. Une première partie comprend l’étude des facteurs biotiques (lapins, oiseaux) et abiotiques (conditions climatiques : température et précipitations) qui déterminent la dynamique des populations de chats et le patron de synchronie des fluctuations d’abondance/densité entre les différents sites d’étude. Plusieurs hypothèses permettant d’expliquer la synchronie des fluctuations d’abondance/densité sont abordées. Elles nécessitent d’étudier la structuration spatiale des populations de chats à partir de l’étude de l’organisation de la variabilité génétique spatiale de ces populations. Une deuxième partie explore plus spécifiquement les interactions prédateur-proie et en particulier le degré de spécialisation du régime alimentaire des chats en fonction des caractéristiques des sites d’étude en termes de diversité de proies et de la variabilité temporelle de la disponibilité en proies. Elle permettra de déterminer les espèces d’oiseaux marins les plus menacées par la prédation. La dernière partie du programme vise à développer un modèle de dynamique de populations de chats qui intègre l’ensemble des connaissances qui seront acquises sur les interactions prédateur-proie, afin de prédire l’abondance des chats en fonction des variables qui se révèleront pertinentes. Ce modèle sera utile dans le cadre d’actions qui pourront être mises en place par les gestionnaires de la réserve pour contrôler les populations de chats sur certains sites sensibles.