Cycle de l’eau atmosphérique au-dessus de l’Antarctique, passé, présent et futur
Les modèles climatiques prévoient que les précipitations augmenteront en Antarctique, ce qui modérera l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Par ailleurs, la composition isotopique des chutes de neige enregistre des paramètres climatiques qui peuvent être retrouvés dans les carottes de glace. Cependant, il y a encore des lacunes importantes dans notre compréhension du cycle atmosphérique de l’eau en Antarctique. Ce projet consiste à déployer et à opérer sur plusieurs années des plates-formes d’observation automatisées en 5 sites le long d’un transect de 1100 km de la côte au plateau, aligné avec les trajectoires typiques de la masse d’air transportant l’humidité, qui s’avèrent bien coïncider avec la route logistique Dumont d’Urville – Dôme C. L’ensemble des données résultant permettra l’étude des processus déterminant les flux et la composition isotopique de l’eau, à un niveau sans précédent, et les connaissances acquises seront une base solide pour développer de nouvelles paramétrisations physiques pour les modèles météorologiques et climatiques. Une fois validés le long du transect mais aussi dans d’autres régions de l’Antarctique grâce aux observations satellitales et aux campagnes passées, ces modèles nous permettront de déchiffrer dans le passé et prédire dans le futur la variabilité du cycle de l’eau atmosphérique en Antarctique. Les défis de l’exploitation d’une batterie d’instruments haut de gamme en autonomie complète en Antarctique, jamais abordés à ce point auparavant, seront relevés en collaborant avec des experts en technologie et en logistique polaires, notamment à l’IPEV et Godon Polar Engineering (GPE) à Brest.