Bio-SENTINEL – Utilisation des microbiomes pour aider à déterminer l’impact de la disparition de la glace de mer sur le climat et les cycles biogéochimiques du Nord Atlantique
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Bio-SENTINEL – Utilisation des microbiomes pour aider à déterminer l’impact de la disparition de la glace de mer sur le climat et les cycles biogéochimiques du Nord Atlantique

Avec Bio-SENTINEL, nous proposons d’appliquer notre expertise métagénomique en environnement froid, développée au cours des dix dernières années, pour répondre à des questions fondamentales sur l’impact de la disparition de la glace de mer sur le climat et les cycles biogéochimiques de l’Atlantique Nord. Nous nous concentrerons sur les changements dans les réponses fonctionnelles des communautés microbiennes aux polluants organiques et au carbone suie, ainsi qu’à la contamination par le mercure. Nous établirons également un lien entre les variations de l’abondance et de la diversité des communautés microbiennes et la dynamique des écosystèmes marins. C’est la première fois que la métagénomique et l’analyse des communautés microbiennes seront intégrées dans un programme de recherche qui cherche à comprendre le forçage climatique récent et le retrait de la glace de mer dans l’Arctique. Une nouveauté importante sera l’analyse simultanée du mercure, du brome, des isotopes stables, du carbone suie, des polluants organiques et de la microbiologie dans les carottes de glace forées à Holtedahlfonna et couvrant la période de surveillance par satellite (1970 à aujourd’hui). Bio-SENTINEL devra relever plusieurs défis scientifiques et technologiques liés à l’acquisition de données, notamment une campagne de terrain pour forer les carottes de glace et certains développements méthodologiques pour extraire une biomasse microbienne suffisante pour l’analyse. Cependant, le succès de ce projet nous permettra de : développer une base de données unique sur la microbiologie des carottes de glace (eucaryotes et procaryotes), en association avec une caractérisation chimique détaillée (mercure, carbone noir et polluants organiques), de relier l’évolution des communautés microbiennes aux changements climatiques et à l’étendue de la glace de mer, d’obtenir un enregistrement de plus de 70 ans des microbiomes dans une carotte de glace arctique et de développer et valider de nouveaux marqueurs biologiques des processus climatiques et biogéochimiques.