Ethno-archéologie de l’utilisation et de l’exploitation végétales par les sociétés arctiques et subarctiques
Le
projet proposé est de nature ethnoarchéologique, il a pour objectif d’apprécier
l’importance et la variabilité des modalités d’exploitation de la biomasse
végétale par des groupes humains en milieu arctique et subarctique (artisanats,
combustibles).
En
préhistoire, dans l’étude des cultures matérielles, la très grande rareté et
l’altération des restes végétaux
retrouvés amènent systématiquement à une sous-estimation très importante de de
l’importance des végétaux aussi bien dans le quotidiens des individus que dans
leurs organisations symboliques. Le projet vise à élaborer et à tester des
méthodologies permettant, à partir de restes souvent fugaces, de remonter au
contexte environnemental et sociétal (techniques, modes de vie, etc.).
L’objectif
ultime est de comprendre la place des systèmes de gestion des ressources
végétales au sein de l’univers matériel et symbolique des sociétés, d’évaluer
la visibilité archéologique de chacun d’entre eux et d’amorcer une réflexion
sur le rôle de l’environnement végétal dans l’identité culturelle des groupes.
Afin
de considérer les diversités, les premiers travaux sur le terrain ont lieu en
taiga et seront suivis d’enquêtes en milieu de toundra. Ces travaux sur le
terrain sont articulés avec des programmes de recherche ethnoarchéologiques et
archéologiques russes actuels.