Étudier les conséquences biologiques du contact avec la population et les changements de mode de vie qui en résultent dans le nord-est de la Sibérie : Une approche archéologique, paléogénomique, épiprotéomique et microbienne
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Étudier les conséquences biologiques du contact avec la population et les changements de mode de vie qui en résultent dans le nord-est de la Sibérie : Une approche archéologique, paléogénomique, épiprotéomique et microbienne

Le projet s’intéresse aux changements génétiques, épigénétiques et microbiologiques qu’ont connus les Iakoutes de Sibérie orientale après le contact avec les Russes à partir de 1632. Il a déclenché une série de transformations profondes dans la société qui s’est poursuivie avec la montée de l’Union soviétique et l’émergence des antibiotiques après 1950. En 2018, nous avons réalisé : (i) La fouille de 18 tombes gelées dans deux régions : l’une dans le cimetière du clan Meginzy dont l’expansion a conduit à l’occupation d’une grande partie de la Yakoutie au 18ème siècle avec un endroit proche qui a fourni des tombes antérieures au 17ème siècle. L’organisation du cimetière clanique commence à être comprise et selon les époques, les sujets ont des morphologies très différentes. Des cas de tuberculose et de lèpre ont été diagnostiqués sur les os. Nous avons fouillé dans une région du nord-ouest inexplorée où a vécu une tribu qui n’a jamais été étudiée et qui pourrait avoir des origines différentes des autres Iakoutes. Il existe des différences économiques dans les tombes avec des importations plus rares que dans les lieux déjà explorés. Des pratiques funéraires exceptionnelles ont été mises en évidence, notamment un cas d’endocannibalisme qui démontre des contacts avec des populations du nord et une tombe de chaman, parfaitement conservée. (ii) L’étude génomique de plus de 100 sujets a été réalisée, ainsi que l’étude de l’évolution dans le temps des produits de dégradation du tabac et du thé. En 2019, les fouilles seront poursuivies mais nous réaliserons également une campagne de printemps pour collecter les populations autochtones.