Isotopes stables au mercure dans l’atmosphère arctique
Le mercure, toxine sévère pour la faune et pour l’Homme, intègre les écosystèmes arctiques via les apports atmosphériques, fluviaux et océaniques. Dans le cadre des projets ERC, CAF, et H2020 récents nous avons pu explorer des aspects critiques du cycle du mercure en milieu arctique: nous avons fourni les premiers suivis saisonniers de ce polluant dans les fleuves russes, dans l’intérieur de l’Océan Arctique, et dans la toundra. Ceci a permis de dresser un nouveau bilan du cycle du mercure en Arctique, et le développement d’une nouvelle génération de modèles numériques dans le but de comprendre les effets du réchauffement arctique sur le cycle du mercure. Parmi les zones d’ombres, à la fois non expliquées et mal reproduites par les modèles, l’augmentation brutale des niveaux de mercure atmosphérique pendant l’été arctique est une question ouverte. L’objectif principal du projet MESSI sera de faire des observations inédites sur les signatures isotopiques du mercure atmosphérique, afin de mieux comprendre l’origine des émissions estivales (terrestres, oceaniques, banquise?). Dans un deuxième temps nous revisiterons la dynamique saisonnière du mercure réactif (HgII) dans l’atmosphere arctique en intercomparant des nouvelles méthodes de prélèvement à des sites instrumentés. L’ensemble des observations permettra une meilleure paramétrisation des modèles 3D couplés.