Observation de la cryosphère (permafrost, géomorphologie, neige et glace) dans le bassin glaciaire du glacier Austre Lovén
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Observation de la cryosphère (permafrost, géomorphologie, neige et glace) dans le bassin glaciaire du glacier Austre Lovén

Le projet PRISM 2 s’inscrit dans la continuité des recherches menées sur la cryosphère d’un petit bassin glaciaire dans le haut-Arctique (Svalbard).
Cette région du globe connaît des évolutions très rapides et l’étude et la compréhension des processus en cours est au coeur de ce projet. Pour y parvenir, les méthodes classiques sont complétées par des développements instrumentaux très récents.
Le projet est structuré en 2 axes de travail.

Le but du premier axe est de poursuivre les mesures récurrentes qui font du bassin glaciaire du glacier Austre Lovén un site observatoire. Des sites aussi bien instrumentés sont rares dans l’Arctique et un suivi sur le temps long constitue une vraie richesse. Les premières études menées dans ce bassin l’ont été dans les années 60. Depuis, un effort important a permis de générer 13 années de données référencées dans l’inventaire mondial des glaciers du WGMS. A ce jour, le dispositif en place permet d’établir le bilan de masse du glacier, incluant le bilan de masse hivernal (couvert neigeux), le bilan de masse annuel (balises à glace), et la mesure de la température de l’air. Les mesures récurrentes effectuées font également partie de l’infrastructure de recherche nationale OZCAR.

Le second axe a pour objectif de comprendre les multiples processus en cours dans un contexte de déglaciation rapide. Les évolutions géomorphologiques, les transferts de sédiments, les budgets nivologiques et hydrologiques, la colonisation végétale, à la fois dans les pentes et dans la moraine, constituent autant de marqueurs des tendances fortes observées sur le terrain. Pour aborder ces thématiques de recherche, de nouveaux instruments doivent parfois être mobilisés. Sur le terrain des MNTs à haute résolution ont déjà pu être relevés par drone ou par Lidar. Les nouveaux développements prévus pour ce projet consistent à déployer des capteurs de température capables de communiquer à distance grâce à des transmetteurs LoRa. Par ailleurs, des réflecteurs seront installés sur le terrain afin d’optimiser la calibration et l’usage de données satellites RADAR déjà disponibles.

La combinaison de ces 2 axes permettra un suivi précis et une compréhension fine des paramètres qui ont la plus grande influence sur les dynamiques de ce bassin glaciaire arctique, depuis les pentes en passant par le glacier, la moraine, et jusqu’au fjord.