Accès rapides
Un site web est dédié à la station AWIPEV, toutes les informations liées aux projets scientifiques en cours ainsi qu’aux modalités pour y accéder y sont détaillées, rendez-vous sur www.awipev.eu
Position : 79°N – 12°E
Températures moyennes en été : + 4°C
Températures moyenne en hiver : – 12°C
À Ny-Ålesund, village scientifique international, situé au nord-ouest de l’île du Spitzberg, l’Institut polaire français dispose d’infrastructures permettant la réalisation de projets de recherche.
L’Institut allemand Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine (AWI) et l’Institut polaire français exploitent une station de recherche commune franco-allemande appelée AWIPEV.
Cette station offre des services et des équipements scientifiques, permettant de mener des recherches dans différents domaines notamment en sciences de la vie et en sciences de l’atmosphère. La station peut accueillir jusqu’à 16 scientifiques et les moyens disponibles sont des bureaux, des ateliers, un laboratoire équipé pour des observations géophysique, des travaux de biologie ou de chimie, des espaces de stockages des moyens de déplacements tels que motoneiges, ski, embarcations…3 hivernants occupent la station toute l’année. Un chef de base, un ingénieur et un logisticien se chargent du fonctionnement de l’AWIPEV. Pendant la nuit boréale, qui dure de fin octobre à fin février, la priorité est donnée aux mesures optiques de l’atmosphère en particulier avec des lasers et un photomètre stellaire.
En hiver et au printemps la station est souvent visitée par des ours polaires qui sont des animaux protégés. Des cours sur le comportement à adopter en cas de rencontre avec un ours sont obligatoires pour toutes les personnes amenées à travailler à l’extérieur du village.
Dès que la lumière du soleil réapparait début mars, les activités scientifiques à l’extérieur peuvent reprendre.
Fin mars, le fjord est libéré de ses glaces et la navigation redevient possible. Début avril, il fait jour 24h/24 et les scientifiques ont une très grande liberté d’action.
La station Jean Corbel est autonome en énergie propre et isolée de toutes pollutions locales d’origine humaine peut accueillir des mesures en physico chimie de l’atmosphère ou glaciologie, géologie
La maison bleue où le responsable de station a son bureau.
L’observatoire d’où sont réalisées un grand nombre de mesure ainsi que les lâchers de ballon météo.
Le Jean Floch, une embarcation légère qui permet de naviguer dans le fjord autour de Ny Alesund.
Les équipes en route pour les manip scientifiques
Les scientifiques prélèvent des échantillons de neige et de glace pour des analyses.
Prélèvements en mer.
Ny-Ålesund est accessible par avion à partir d’Oslo ou de Tromsø. L’effectif maximum de 150 personnes en été se réduit à une trentaine de personnes en hiver.
Le Spitzberg, et tout l’archipel du Svalbard, dépend de la Norvège. Toutefois, l’archipel est régi par le traité de Paris signé en 1920 par 14 pays, ratifié ensuite par une quarantaine de nations. Selon les termes de ce traité, les citoyens de divers pays ont le droit d’exploiter les ressources naturelles « sur un pied d’égalité absolu ». Il déclare également la démilitarisation complète de l’archipel, mais autorise l’établissement de bases scientifiques. Plusieurs pays y ont ainsi une activité scientifique régulière à partir du village scientifique de Ny Ålesund qui accueille jusqu’à 20 équipes de nationalités différentes. L’Institut polaire français avec l’appui de la Fondation franco-norvégienne a développé l’implantation française déjà existante : la station Jean Corbel située à 5 km de Ny Ålesund et dans le village lui-même, la station Charles Rabot.
En 2003, à l’occasion du quarantième anniversaire du traité d’amitié franco-allemand, l’Alfred Wegener Institute (AWI) et l’Institut polaire ont décidé de mettre en commun leurs moyens sur l’île du Spitzberg.
La science déployée en Arctique concerne essentiellement les disciplines suivantes : Écologie, biologie des populations, géophysique interne, sciences de l’atmosphère, glaciologie, océanographie.
Tous les projets soutenus en Arctique sont disponibles sur la page Projets soutenus.
Les analyses physico-chimiques de la neige renseignent les scientifiques sur un grand nombre de données liées aux climats, à la météo, aux contaminants, etc…
Des prélèvements d’eau réguliers permettent de suivre précisément les évolutions de différents marqueurs d’intérêt pour les chercheurs.
Les recherches en océanographie concernent :
Les oiseaux marins sont victimes de la pollution mondiale. Les études sur les contaminants retrouvés sur ces animaux permettent aux chercheurs de mieux comprendre les dynamiques de diffusion des pollutions mais aussi leurs effets sur les oiseaux.
De nombreuses disciplines travaillent sur le vivant en Arctique en écologie et en biologie des populations :
Les mesures atmosphériques sont réalisées quotidiennement pendant toute l’année depuis l’observatoire de l’AWIPEV.
Les sciences de l’atmosphère mises en oeuvre sur la station couvrent principalement 3 domaines :
Le recul des glaciers est très marqué en Arctique. Des scientifiques étudient le glacier le plus proche de la station Corbel.
En glaciologie, les chercheurs travaillent sur la réactivité des glaciers aux fluctuations climatiques contemporaines.
Ils étudient aussi sur plusieurs années la dynamique spatio-temporelle d’un hydro-système polaire.
Des scientifiques étudient le comportement des morses et notamment les échanges vocaux entre la mère et le petit.
En géophysique interne, les chercheurs travaillent sur les mesures de gravité absolue : variations temporelles à long terme de la gravité, relations avec les déglaciations anciennes et actuelles.